Traversée Canaries - Cap Vert
- Globe Tortue
- 6 janv. 2022
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 janv. 2022
14 novembre
On se prépare doucement pour partir faire la traversée pour aller au Cap-Vert. Je profite d'être encore à terre pour aller à la plage, faire une petite séance de sport, puis profiter du soleil pour lire un peu. Ensuite je passe à la douche, dernière douche chaude avant longtemps, ça se savoure ! Puis je flâne dans la ville, il y a de l'animation car c'est les feria de La Gomera.
On fait le plein d'essence, puis enfin, on part, à 15h30.
La mer est calme, donc pas de mal de mer, il y a assez de vent pour qu'on fasse du 7 nœuds et beaucoup de soleil, bref : le temps idéal. On admire les falaises de la Gomera qui s'éloignent.
Au loin, le Teide de Ténérife nous souhaite bonne chance, du haut des nuages qui l'entourent.
15 novembre
La nuit n'était pas très reposante, mais je me lève sans mal de mer ce qui est une première. Il y a pourtant 2-3 mètres de creux. Vers 11h, j'aperçois deux dauphins filer à côté du bateau, plutôt petits. Adorable ! 😍 Le roulis et le tangage reviennent, et avec eux, le mal de mer. Pour m'occuper, j'apprends à faire le nœud d'écoute avec un livre de matelotage de Tabarly.
Au coucher du soleil, une autre bonne surprise nous attend. Francis a pêché une belle daurade coryphene !
Elle est vraiment magnifique, avec une belle couleur vert prairie et jaune d'été. Ça me fait un pincement au cœur de la voir se débattre au bout de la ligne, mais Francis abrege ses souffrances rapidement. Il la vide ensuite et la découpe en filets, Mathieu et moi rincons le pont ensuite. On mange une partie de la daurade ce soir là. C'était très bon. Malheureusement Mathieu est malade.
La lumière du couchant est belle sur la voile.
Pendant mon quart, je ne m'ennuie pas, il y a plusieurs bateaux sur la route.
16 novembre
Je réussis à lire un peu et finis le livre de Marylin. Nous croisons un Mannick 40 qui est en train de faire la transat Jacques Vabre, le bateau s'appelle Tequila et nous discutons succinctement avec un anglais, Bryan Thompson, à la VHF. Il fait du 15 nœuds ce qui est plutôt pas mal par rapport à nos 4,4 nœuds.
Puis nous en croisons un deuxième à 7h45 le matin, Espoir.
17 novembre
Il fait très gris ce matin. J'essaye de lire un peu le livre des Glenans, quand je n'ai pas trop le mal de mer.
On installe le génois tangonné dans l'après midi en essayant de gagner un peu de vitesse.
Le vent diminue au fur et à mesure de la journée et, pendant mon quart de nuit, le bateau n'avance presque plus.
18 novembre
Il pleut ce matin, léger crachin comme en Bretagne. On remet les lignes car on a fini de manger la daurade hier soir. Le ciel se dégage et on a droit à un beau ciel bleu, avec un tout ptit peu plus de vent, 10 nœuds c'est pas grand chose mais au moins on avance.
On vire de bord, avec le tangon c'est moins facile mais ça se passe bien.
C'est le calme plat, cf vidéo ci dessous.
19 novembre
Un nouveau voilier sur notre chemin nous interpelle à la VHF.
C'est le bateau Arwen, pavillon belge, dont le capitaine se prénomme Fred et qui fait un tour du monde.
Il nous dit qu'à son bord il a deux équipieres de mon âge à peu près, Colette, une bretonne, et Laura, une parisienne. Ils vont aussi au Cap Vert, à Sal, aussi Fred nous propose qu'on se retrouve à l'arrivée pour boire un verre ensemble.
Entre autres occupations de la journée, je m'échine un certain temps à essayer de faire une pomme de touline. Je réussis finalement après une dizaine de tentatives infructueuses.
Le soir, la lune brille dans les nuages, c'est magnifique. Malheureusement, ça ne rend pas très bien en photo.
20 novembre
Encore un voilier sur les ondes, un catamaran cette fois, "Keep Cool". Eux aussi vont au Cap Vert, nous informe le capitaine Jean Noël, qui a 5 équipiers à son bord. Nous récoltons une deuxième promesse d'apéro ! On voit de beaux bouquets de poissons volants sur l'eau, et deux oiseaux, mais pas de daurade au fil ! On passe le temps en faisant une partie de Président. Je finis d'écrire le premier chapitre de ma nouvelle. On commence à ressentir la chaleur moite du Cap Vert.
21 novembre
Enfin, nous distinguons la côte après une semaine de mer ! C'est un soulagement d'y arriver et les dernières heures semblent longues tant on a hâte de poser le pied sur la terre ferme. Ça y est, nous sommes au Cap-Vert !
La suite au prochain épisode !
Commentaires