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Gambie

  • Photo du rédacteur: Globe Tortue
    Globe Tortue
  • 13 janv. 2022
  • 8 min de lecture

29 novembre

À 11h on distingue avec soulagement la côte Gambienne. Les premiers reliefs qu'on voit de la Gambie sont ceux d'un port industriel, avec quantités de grues pointant vers le ciel, et une fumée noire qui s'élève de la ville.


A l'arrivée au port, nous slalomons entre les épaves découvrantes de bateaux de pêche rouillés. L'atmosphère est brumeuse et la poussière orange a envahi le bateau.


Nous descendons au ponton vers 12h30, ponton qui ne tient plus debout que par une corde, et nous sommes bien accueillis par les pêcheurs et ensuite les autorités du port.


Un vautour nous jette un œil depuis le haut d'un lampadaire.


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C'est vraiment le port industriel : sale, poussiéreux, les camions côtoient les vélos et les piétons sur la route dans un concert de klaxons et de voix.


À part ça tout le monde est vraiment très gentil. Nous sommes guidés jusqu'à la police où nous faisons les premiers papiers, ce qui dure déjà un certain temps, puis nous allons voir les douanes, qui nous redirigent vers l'immigration, qui nous redirigent vers les douanes bref on n'a fait que des allers retours de 12h30 à 16h. Pour finalement qu'on apprenne au port que les derniers papiers sont dans un tiroir fermé à clé et que le gars qui a les clés est parti en vacances! Sur le chemin on croise des petites filles qui sortent de l'école, un morceau de pastèque à la main, et je me fais complimenter sur mes cheveux. Elles me dévisagent avec curiosité, et l'une d'elle me propose sa pastèque, c'est mignon ! Nous mangeons dans un petit restau un plat typique d'ici, du riz avec une sorte de bouillabaisse visqueuse pas très appétissante, avec du crabe et du poisson dedans. Malgré l'aspect, c'était bon ! Quand on arrive à un endroit on nous demande aussi quasi systématiquement si je suis la femme de Francis ou sa fille. Le fait qu'on ne soit que trois amis fait hausser beaucoup de sourcils ! En fin d'après midi nous retournons au bateau et faisons une petite heure de moteur pour atteindre Lamin Lodge, un petit regroupement de maisons caché dans un bras de la mangrove.



Le patron du restaurant nous accueille et nous montre son restau, tout en bois et sur pilotis c'est rustique et joli.


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Puis il nous amène à un endroit où ils réparent les pirogues avec du ciment et à un baobab décoré des noms et numéros des gens de passage. C'est le "baobab internet"!


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Il nous montre aussi une pile de coquilles d'huîtres, ces mollusques sont récoltées par les femmes du village.


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On aperçoit même un singe en haut d'un baobab !



On rentre ensuite au bateau en faisant un détour par le catamaran de deux français rencontrés lors de nos aventures avec l'administration gambienne , Marc et Raïssa.

30 novembre

Nous finissons les papiers ce matin et passons l'après midi dans la ville à chercher notamment carte sim, riz, fruits et légumes dans la ville de Banjul.

C'est un pays où l'on parle anglais et quelques dialectes locaux, et à majorité musulmane. A l'heure de la prière, toute l'activité s'arrête et les gens prient dans la rue.



On met ensuite le moteur vers 18h pour commencer la remontée du fleuve. Il faut se caler avec les marées car le courant est très fort : on est donc limités à six heures pendant lesquelles la météo est favorable.

1 décembre

Ce matin, nous remontons le fleuve et des dauphins viennent nous rendre visite.








Nous nous arrêtons au petit village de Tendaba après manger.


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En entrant dans le village, nous sommes salués par les habitants très chaleureusement. Il y a une mosquée à l'entrée du village.


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Il n'y a pas de goudron ni de voiture dans le village, seulement de la terre et de la poussière orange.



On échange quelques mots en anglais, une femme se prénomme Maryam, ce qui est assez similaire à mon prénom et nous fait échanger un sourire de connivence. Un adolescent nous demande un selfie, une femme nous invite même à venir chez elle mais on décline. On rencontre rapidement un des instituteurs de l'école qui se propose de nous accompagner jusqu'aux rizières et à l'école. Aux rizières, c' est la récolte.


Il nou explique que les femmes travaillent là depuis 6h du matin. Chaque famille a sa parcelle. Le problème du riz c'est qu'il n'y a de l'eau qu'une fois dans l'année, pendant les moussons de juillet août. Le riz est ensuite récolté en novembre décembre, mais de décembre à juillet les champs sont inutilisés. Nous accompagnons ensuite les enfants à l'école primaire. Sur le chemin de l'école, les enfants se disputent pour qu'on leur donne la main-Francis se retrouve à un moment avec trois enfants à chaque main !


Nos montres les intriguent beaucoup. On fait irruption dans la salle de classe, celle ci est vétuste mais les enfants sont très participatifs. Le professeur nous laisse nous incruster pendant que les enfants récitent l'alphabet en anglais.


Les petites filles se battent pour s'asseoir à côté de moi ! Puis elles commencent à me faire des tresses sur la suggestion de Mathieu, ce n'est pas vraiment une réussite mais elles s'amusent comme des folles ! La classe nous chante l'hymne national, puis on dit au revoir aux enfants. L'instituteur nous montre des salles de classes fermées à cause du covid.


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Il nous explique que s'il nous montre l'école et les enfants du village c'est parce qu'il y a beaucoup d'enfants orphelins qui seraient sauvés grâce à l'adoption, donc si on connaît des gens qui cherchent à adopter il souhaite qu'on leur conseille Tendaba. Les enfants nous accompagnent jusqu'au ponton, je joue avec eux à qui sautera assez haut pour me taper dans la main. On leur dit adieu et on remonte sur le bateau des visages souriants plein les yeux.



Petite Terre est un peu embourbée dans la vase à cause de la marée basse. J'en profite pour photographier des faucons et une aigrette qui se reposent sur le ponton.





On attend un peu puis on lève l'ancre (super boueuse). On sait qu'on va bientôt devoir passer le pont Senegambien, alors je monte au mât pour voir si on peut décrocher l'antenne VHF pour gagner un peu de tirant d'air (la hauteur du bateau au dessus de la surface de l'eau). On ne peut pas la détacher, je redescends bredouille.

2 décembre

Nous arrivons devant le pont Sénégambien à 11h.


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Le niveau de la marée est haut, notre tirant d'air est de 16 mètres, et le pont a une hauteur de 55 pieds d'après la carte. Théoriquement, nous sommes censés pouvoir passer en dessous, d'après les calculs : mais vu d'en bas, impossible de se rendre compte si ça passe ou pas. Je me propose de monter au mat et qu'on approche le bateau pour se rendre compte. Ce que l'on fait, prudemment et en restant à une distance convenable, car le courant nous porte vers le pont. Pour moi ça m'a l'air compliqué de passer : je dévisse l'antenne VHF et la met tête en bas pour gagner un mètre. Nous décidons d'attendre quand même la marée basse pour être sûrs. Cela nous permet aussi d'avoir le courant en sens inverse, qui nous éloigne du pont, donc une plus grande facilité à faire les manœuvres de marche arrière. Je remonte au mat donc, et j'indique à mes coéquipiers que c'est bon, ça passe !



On a passé le Sénégambien ! On célèbre ça avec un Ti punch 👌en admirant le soleil se coucher sur le pont.


3 décembre

Nous mettons les gaz dès le matin, et nous avançons à un bon rythme.


Les paysages de mangrove, de baobabs se succèdent, magnifiques.



4 décembre

Ce matin nous dérangeons les pêcheurs qui lancent leurs filets traditionnels depuis leurs pirogues, à moitié plongés dans la brume.




Les habitants d'un petit village nous saluent sur la route à grands cris de joie, un bateau vient vers nous avec deux enfants à bord qui nous demandent des bouteilles en plastique pour trimballer de l'eau.


Nous avançons toujours avec les marées et entrons au niveau des premières grosses îles du fleuve, Pasari et Deer Island, juste avant le parc national. Nous en faisons le tour, je grimpe au mât pour prendre quelques vues aériennes de la savane au loin.


Je prends en photo une petite mouche super colorée et très bizarre.


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À quinze heures, jumelles vissées sur les yeux, j'observe un bout de bois sur l'eau légèrement arrondi. Trop rond pour être un bout de bois.


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(le t-shirt est trempé sur la photo parce qu'il fait TRÈS chaud)

Sans vraiment y croire, je passe les jumelles à Francis : "Je crois que c'est peut être un hippopotame là-bas, regarde." Il me confirme bien vite la nouvelle : des hippos !! 😍

On reste là un bon moment à les observer, jusqu'à ce qu'ils partent. L'un d'eux a même surgi juste devant le bateau, me faisant une grosse frayeur ! On continue notre route jusqu'à arriver sur l'île réserve naturelle qui marque l'entrée du parc national. Et de nouveau, à peine a-t-on mis l'ancre qu'on distingue des hippopotames au loin ! J'ai essayé de filmer à travers les jumelles, le rendu n'est pas top mais bon ça donne une idée.




5 décembre


On se rend compte sur les photos que Francis a photographié presque une dizaine de singes sans s'en rendre compte ! On est un peu déçus de ne pas les avoir vus mais ça nous fait bien rire.


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On fait demi tour une fois à la fin du parc national. Une barque avec deux "rangers", comme ils se présentent eux même, nous interpelle : on n'aurait pas le droit de passer dans ce bras là de la rivière. Pourtant, une carte nous a été donnée par les officiels à Banjul et elle indique clairement que ce bras est autorisé, mais bon, on ne fait pas d'histoires et on fait demi-tour. Des libellules rouges s'amusent à faire sécher leurs ailes sur les filières du bateau.



Pour fêter les hippopotames que l'on a vu et les singes qu'on n'a pas vus, Francis débouche une bouteille de champagne !



Le coucher de soleil est magique.



6 décembre

Ce matin, alors que chacun vaquait à ses occupations, gros "braoum" à l'avant du bateau : on a foncé droit sur la mangrove !!


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Le bateau est vite dégagé, moteur coupé, et on fait le bilan des dégâts. A priori, rien de grave, deux chandeliers tordus mais c'est tout. Des branchages jonchent le pont. On repasse le Sénégambien dans l'autre sens sans problèmes. On a fait 60 milles aujourd'hui ce qui est une belle performance.


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Des dauphins fêtent notre arrivée, et nous avons droit au plus beau ciel étoilé qu'on ait eu depuis le départ. J'arrive à prendre en photo la lune avec Vénus qui scintille au-dessus.


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La nuit, on observe des dizaines de poissons sauteurs (en vidéo je n'ai réussi qu'à en avoir quelques uns, ça pullulait vraiment). Après en avoir discuté plus tard avec un pêcheur guadeloupéen, je pense que ce sont en fait des seiches. .



7 décembre


Nous nous réveillons avec un doux soleil pour notre dernier jour en Gambie. Nous retournons à Banjul faire l'avitaillement, nous sommes guidés par un local dans un marché sous des tôles.


Nous faisons aussi le plein d'eau et d'essence, avant la transatlantique. Et nous faisons la clearance de sortie... Je ne sais plus combien de temps ça nous a pris mais sûrement plus d'une heure. Ils sont lents mis très sympas et l'un d'eux, de la police, nous demande même un selfie.


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C'est déjà l'heure de dire au revoir à ce petit pays, qui m'aura beaucoup touchée et émerveillée..


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2 commentaires


Xavier Fournol
Xavier Fournol
14 janv. 2022

Très belles photos en plus ! Bravo !

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chloefournol1
13 janv. 2022

Wouah c'est super ^^ merci de tout nous partager tu m'as fait rire avec vos singes x

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Un tour du monde sans avion

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