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Honduras

  • Photo du rédacteur: Globe Tortue
    Globe Tortue
  • 31 mars 2022
  • 9 min de lecture

Dernière mise à jour : 25 juil. 2023

24 mars

J'arrive donc avec Jerrica à l'hôtel Iguana Azul, en passant par les petites rues de Copán et son cimetière fleuri.


C'est adorable ici, très calme, très tranquille.

On rencontre Niel à l'hôtel, un allemand très chaleureux et souriant, qui nous fait découvrir les pupusas dans un petit restaurant du coin. Ce sont des sortes de tortillas fourrées ! J'ai pris fourrage champignon, fourrage cactus et fourrage fromage.


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En lisant des conseils dans l'auberge et sur internet, je bâtis mon programme de visite du pays.

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25 mars

Le réveil est agréable dans cette jolie auberge. Je prends le petit déjeuner là, c'est un banquet !

Journée plus tranquille aujourd'hui, je me balade dans la rue et m'occupe des choses quotidiennes. J'ai l'impression d'être une dealeuse, quand je demande dans la rue à qui je peux échanger mes billets du Guatemala, et qu'ils m'indiquent la rue des changeurs de devise.

Je reprends des pupusas ce midi dans un boui-boui plus typique, où les ouvriers mangent entre midi et deux, servi par une femme souriante et sa fille. Je prends une boisson typique à côté, elote, une sorte de boisson de riz avec des haricots rouges dedans. Il y a à boire et à manger !

L'après midi, je m'achète un nouveau t-shirt, car j'ai oublié un des miens au Guatemala, au Rio Dulce.


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Je goûte à un dessert étrange qui consiste en une boule de popcorn caramélisés.

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J'aime beaucoup cette ville, elle a gardé beaucoup de charme, avec ses honduriens au chapeau de cowboys, les chiens errants, les maisons colorées, c'est très peu touristique contrairement à ce qu'on pourrait croire.

26 mars


C'est l'heure d'aller voir les ruines de Copán : je me lève tôt pour être à l'ouverture là-bas. L'entrée est assez chère, surtout vu le niveau de vie du Honduras, mais bon. Quand je rentre dans le parc, des aras me survolent : ils sont nourris ici et vivent dans les ruines. C'est juste incroyable de les voir en pleine nature comme ça !

Je réussis à semer un groupe de 15 personnes et me retrouve vraiment seule dans les ruines.

Il y a plusieurs temples, des pyramides, et beaucoup de stèles gravées.

Ils avaient de grands pieds, dis moi !


J'y passe quelques heures (notamment à regarder les perroquets...) puis je me mets en quête d'un bus pour rejoindre Gracias.

J'ai du prendre plusieurs bus avant d'arriver à Gracias, 6 heures de trajet pour 150 km c'est un bon score 😂

L'essentiel étant d'arriver !

À Gracias, je m'arrête au premier arrêt, dans une auberge de jeunesse que m'a conseillé un ami, dans laquelle je suis censée pouvoir mettre ma tente. Finalement, le gérant a changé et ce n'est plus possible maintenant. Tant pis, je reste là et profite d'un bon repas et d'un bon lit.


27 mars


Gracias m'offre mes premiers chilaquiles, un petit déjeuner typique Mexicain que je n'avais pas eu l'occasion de goûter. Mieux vaut tard que jamais !


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Contrairement au Mexique d'ailleurs, il y a ici beaucoup plus de vente de sucreries, un peu comme au Guatemala.

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Je pars de Gracias assez vite, après avoir fait le tour de la place centrale, ça ressemble assez aux autres villes coloniales que j'ai pu voir sans rien de notable, je suis un peu déçue.

J'arrive à La Esperanza a la mi-journée, puis je reprends des colectivos pour aller jusqu'à Yojoa. Dans le bus, j'envoie des demandes à des hôtels pour savoir si je peux mettre ma tente chez eux, car il n'y a pas d'auberge de jeunesse, que des hôtels assez chers. L'un d'eux me confirme que c'est possible, et me propose même de rester gratuitement, tant que je paye un repas dans leur restau. C'est juste au bord du lac, c'est parfait !

J'arrive en fin d'après midi, je mange au "restau" qui est plutôt une cantine chère et pas très sophistiquée, mais bon, à cheval donné on ne regarde pas les dents !

J'installe ma tente avant la nuit.

Finalement la nuit tombe et l'endroit me paraît tout de suite moins rassurant, bien que le gérant m'ait assuré qu'il n'y avait aucun problème de sécurité ici. Vers 19h, alors que l'obscurité a englouti le parc, je m'apprête à rejoindre ma tente : quand je vois un gros pick-up aux vitres fumées stationné juste devant, plein phares braqués dessus. Je me tiens derrière un arbre, pas vraiment cachée mais pas vraiment visible non plus, et j'observe ce qu'il se passe. C'est le gérant, avec une réceptionniste de l'hôtel, il descend de voiture et m'appelle, il doit croire que je suis à l'intérieur. Super bizarre... J'attends encore, pour voir. Ils remontent dans le pick-up et repartent, dans ma direction. Prenant mon courage à deux mains, je sors de derrière mon arbre avant qu'ils ne me voient caché derrière, et leur fait coucou. La vitre fumée descend et le gérant m'explique qu'il voulait juste savoir si tout allait bien, si j'étais bien installée. J'affirme que tout va bien avec un sourire forcé. Je me demande intérieurement pourquoi il n'est pas venu à pied... ce n'est vraiment pas loin et faire passer le pick-up entre les arbres sur l'herbe doit abîmer son terrain.

Je vais me coucher peu après, je ne dors pas très bien parce que j'ai un peu peur, toute seule au milieu du grand parc peu éclairé de l'hôtel, au Honduras -qui n'est pas réputé pour sa sûreté d'après le gouvernement français. Soudain, tout me semble louche : qu'on me laisse dormir ici gratuitement, que la gérante m'ait demandé si quelqu'un savait où j'étais, que le gérant soit venu avec son gros pick-up... J'attends que le jour se lève avec impatience, entre deux siestes agitées de cauchemars.

28 mars


Étant réveillée très tôt, je profite du spectacle du lac sans la brume d'hier, calme plat, avec les pêcheurs qui partent ou reviennent de la pêche.

J'hésite à partir aujourd'hui pour Comayagua ou à rester une nuit de plus et visiter un peu, à cause de ma nuit angoissée de la veille. Finalement, je me décide pour aller faire le parc Panacam et sa rando Sinai, sur le net j'ai trouvé que ça durait entre 1h et 3h. Parfait, je pourrais même peut être aller à Comayagua dans l'après midi.

Un moto taxi vient me chercher à l'hôtel, je m'accroche au dossier fermement parce que la conduite est folklorique : traversée de l'autoroute sans pression, et route extrêmement abîmée qui monte à 25 degrés, c'est un petit rodéo.

Il s'arrête devant une cascade artificielle et m'explique que cette eau est potable.

Enfin, le rodéo se termine et j'arrive à l'entrée du parc, après m'être délesté de 200 Lempiras quand même. Là j'apprends qu'en fait la rando dure entre 4 et 5h 😵 bon, maintenant que je suis là, c'est parti... Mais je n'ai même pas d'eau ni de pique nique à part trois mini mangues.. Heureusement la personne à l'accueil me remplit ma bouteille, c'est déjà ça. En plus je suis pile dans les créneaux horaires où il va faire chaud, car il est 10h30, et où les oiseaux se cachent à l'ombre. 🤦🏼‍♀️ A refaire, je partirais plus tôt et mieux préparée !

Enfin je me lance, l'ascension est raide, enfin pour moi toutes les ascensions le sont parce que je n'ai aucun cardio. Une tour d'observation à oiseaux se dresse sur mon chemin, j'y grimpe avec un petit espoir, mais rien. Je continue jusqu'au premier mirador, et là la vue me récompense largement de la sueur dépensée pour la montée.

En continuant dans la jungle j'aperçois mon premier papillon bleu électrique ! Magnifique, mais je n'ai pas eu le temps de dégainer l'appareil photo. Je continue mon chemin jusqu'au point le plus haut, admire la vue. Je guette dans l'espoir d'apercevoir singes ou oiseaux, en vain. A un moment, je crois apercevoir une longue queue de singe au loin dans les branchages, puis la queue s'envole avec des ailes : était-ce un Quetzal ?? Je ne le saurais jamais. Je revois mon papillon bleu que j'essaie de filmer :

J'arrive à une jolie cascade qui alimente en eau potable les villages en dessous. Je continue les sentiers dans la jungle, c'est vraiment très agréable.

Et là, devant moi, un petit ponton aménagé me fait déboucher sur une vue à couper le souffle.


J'en ai eu les larmes aux yeux d'émotion. Et rien que pour ça, je suis heureuse de voyager en solo : la nature peut m'émouvoir ainsi seulement quand je suis seule.

Je redescends finalement jusqu'au départ de la rando et je rentre à l'hôtel.

Je m'assois au bord du lac, le soleil commence à descendre et il fait doux.

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Un pêcheur rentre de sa journée de travail et j'entame la discussion en lui demandant si la pêche a été bonne.


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Au final, on discute pendant près de deux heures, avec Léo. Père d'une famille de 12, il m'explique que la plupart de ses enfants sont aux États Unis. Il a une fille de 22 ans à qui je lui fait penser qui est là bas, et ça fait 15 ans qu'il ne l'a pas vue... Le problème étant que ses enfants sont entrés illégalement sur le territoire des États Unis, ils ne peuvent donc pas en sortir sans devoir refaire toute l'épopée depuis le Honduras. Il est curieux de la France, comment ça se passe dans mon pays, qu'est ce qu'on y mange etc. Apparemment au Honduras ils mangent beaucoup de riz, ce qui m'étonne car au Mexique et au Guatemala il n'y en avait pas tant que ça.

J'apprends qu'il y a de la discrimination à l'embauche au Honduras pour les personnes de plus de 40 ans. En gros, a 40 ans tu es périmé ! Il est donc obligé de faire un travail laborieux comme celui de pêcheur.

Finalement on se quittera avec une embrassade, quelle gentillesse et quelle humilité dans cet homme qui se lève à 4 heures du matin pour aller pêcher pour sa famille.

Je vais ensuite m'attabler au restaurant de l'hôtel en attendant que ma batterie recharge. La gérante du restaurant, Maria Cora, et le gérant de l'hôtel Juan Carlos viennent discuter avec moi, ils sont très gentils et curieux de mon parcours. J'ai droit à la fameuse question "et tes parents ne s'inquiètent pas trop ?".

Je dors un peu mieux que la veille mais franchement, je serais rassurée de dormir de nouveau dans une auberge de jeunesse.

29 mars


Je pars tôt le lendemain matin et la gérante m'offre un peu de jus et des biscuits, et me souhaite bonne chance dans mon voyage.


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C'est tellement gentil, je m'en veux d'avoir douté de sa sincérité plus tôt, et de l'avoir imaginée dans une combine avec le patron contre moi. 😂

J'arrive à Comayagua pour y faire mon test Pcr covid, pour passer la frontière avec le Nicaragua. La ville est joliette.

De Comayagua, je prends un bus pour Tegucigalpa, la capitale.


En discutant avec les locaux, ils me disent que la ville est peu sûre, même en plein jour, et qu'il vaut mieux prendre un taxi pour tous ses déplacements. Je décide donc de ne faire qu'y passer et de dormir plutôt à Danlí, à deux pas de la frontière. Ça tombe bien, le labo de Comayagua a une antenne là bas où je pourrais récupérer mes résultats sous format papier.

Tegucigalpa est immense, et je dois prendre un taxi pour aller d'un terminal de bus à l'autre.

J'arrive à Danlí en début de soirée. Il n'y a pas d'auberge de jeunesse, que des hôtels, je me débrouille pour trouver une chambre pas trop chère.

Mon voyage au Honduras touche à sa fin. Il aura été assez solitaire, en comparaison avec les nombreuses rencontres que j'ai fait au Mexique et à Guatemala, mais c'est ce qu'il me fallait a ce moment là, et la quiétude du lac de Yojoa m'a fait du bien.

Danlí est aussi calme, et j'y passe la soirée.

30 mars


Je prends un colectivo pour me rendre à El Paraíso, où j'attends de là un qu'un bus parte pour la frontière de Las Manos. Je stresse un peu car la frontière du Nicaragua est réputée pour être sévère : par exemple, il fat que le test covid soit pcr et non antigenique, qu'il soit imprimé sur papier en couleur en deux exemplaires...

Un chicken bus part finalement pour la frontière. Je suis quasiment la seule touriste à prendre le bus : la frontière de Los Manos est plutôt utilisée par les locaux. Et puis, il n'y a pas beaucoup de touristes au Honduras tout court.

Malgré mes appréhensions, le passage de frontière se passe plutôt bien. On me fait juste patienter pendant une heure le temps de reconstituer mon dossier en ligne, que j'ai rempli hier soir, et c'est un peu trop tard pour qu'ils aient déjà pu compiler les données.

Un vieux monsieur me propose de me prendre en stop jusqu'à Esteli, car lui se rend à la capitale et qu'il y passe. J'accepte, et comme il m'attend, je ne pense pas tout de suite à vérifier le tampon dans mon passeport. Je le fais un peu plus tard, une fois dans la voiture : et là je balise un peu parce qu'ils n'ont pas tamponné mon passeport ! Le vieux Nicaraguayen tente de me rassurer en me disant qu'à Esteli je trouverais sûrement quelqu'un pour me renseigner. Il fait un arrêt pour se prendre un café et m'en offre un, avec des petits gâteaux typiques du Nicaragua. Je ne peux pas m'empêcher de me méfier un peu de tant de gentillesse, mais je le sens bien alors je laisse couler. Il me dépose effectivement à Esteli, vraiment super gentil !!

Je file à l'antenne de l'immigration d'Esteli qui me rassure : oui, c'est normal, ils ne tamponnent plus le passeport. Ouf ! Je peux profiter de la soirée à Esteli.

 
 
 

1 commentaire


Xavier Fournol
Xavier Fournol
25 juil. 2023

Bravo ma puce, toujours de superbes photos et commentaires ! Moi aussi ça m'est arrivé de pleurer devant un paysage, c'était en découvrant le grand canyon aux US. Bonne continuation.

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