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Créativité en voyage

  • Photo du rédacteur: Globe Tortue
    Globe Tortue
  • 6 janv. 2022
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 24 févr. 2022

La vie en bateau laisse beaucoup d'oisiveté et de place à l'expression de sa créativité. J'ai donc compilé dans cet article quelques textes et dessins (faits avec mes gros doigts sur Google keep...) que j'ai écrit pendant ces moments de calme.


Au son de guitare sous le ciel déclinant Au rythme latent dont l'esprit s'émerveille S'attache l'écume d'or, cil des vagues vermeil Sur le ventre bleu assoupi du géant

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La couleur de la mer

02/11/2021

Sous les yeux de braise du soleil, l'échine courbée des vagues brille de milles joyaux blancs : mais c'est dans son ventre creux que peut nous transpercer sa teinte véritable, opaque et puissante.

Le bleu.

Le bleu des montagnes du lointain, d'autant plus profond que contrastant avec l'écume, scalpée de la tête des mêmes lames.

Et sous ces écailles éblouissantes et outre-mer, scintillantes et mates comme une géode, des quintaux d'eau écrasent sous leur poids de mastodonte toute la vie sous-marine, et les coraux de feu, et les bancs de sable opales.

Réaliser cette envergure n'est pas plus faisable par notre esprit que de comprendre l'infini derrière les étoiles : pourtant, nous avançons confiants sur nos frêles feuilles de lotus, ignorants des abysses dissimulées par la peau de reptile de cette immensité océane.

Avec cet orgueil qui nous caractérise, maître et du vent, et de la mer nous nous croyons, quand en fait nous ne sommes que tolérés entre ces deux dieux qui accouchent de l'horizon, pris en étau entre ciel et eau.

Alors passons sans prudence car nous ne sommes qu'à la merci de notre destin, pucerons aux pieds des géants bleus.



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CHAINE

Chrysalide de ces espoirs déçus Haine s'emmêle au peigne des mots Attisé par la violence reçue Intérieur ravagé, rage des animaux N'a plus la force de prendre le dessus Epuisé, de paix tend son rameau.

10/11/2021



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Cold Waters

I live in cold waters No, this isn't a riddle Amongst all my haters Oh, I could breath a little If only they let me see the nightmare As a cloak in the shade, it is all grey I can solely guess what's in there It gives me the chills of the prey I crave in cold waters For the lips red or purple Of my death, yes, all is hers At least I could live a little.

26/12/2021


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Il jouait dans le vent


Mesure ses forces dans l'adversité Attend souvent son heure pour s'exprimer Tire vers le haut ses limites énoncées Homme de parole qui n'aime pas brimer Instruit, curieux, et par là cultivé En aucun cas n'aime s'écouter parler Un esprit libre dans un cœur consumé.



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Perdón


A los estrellas del mar, lo siento A los pájaros del sol, pido perdón La sangre negra esta todo el precio De nuestras ricas vidas de ladrón Me cae entre las manos y los abrazos La razón de traicionar nuestra mansión La tierra nos amaba cuando nacimos Y hoy, qué estamos haciendo para su canción? Aux étoiles qui dorment en mer, désolée Aux perroquets du soleil, je demande pardon Le sang noir est le prix à payer Pour nos riches vies de poltron Et la raison de trahir notre maison Me tombe entre les mains et les embrassades La terre nous aime quand nous naissons Que faisons-nous de nos vies pour sa chanson ?


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A86

Reflet du feu rouge accroché à un cil Étau dans le cou qui me serre, comme Mes poings sur le volant, rageurs, docils Il n'y a pas de justice qui courre, en somme Une seconde aura suffi pour t'arracher à moi J'écrase la larme et pousse l'accélérateur Même si à l'intérieur je n'ai plus de moteur Je ne veux plus, poursuivez, continuez sans moi Puisque je ne t'ai plus dans le rétroviseur L'air dans ma poitrine saccade, je passe La troisième, faudrait que je me calme, hélas Derrière, le siège bébé vide, comme l'est mon cœur.



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Estime


Si doux soit le monde Parfois l'air est sec Sifflant comme une fronde Les autres nous dissèquent . Tes yeux grand ouverts Absorbe ces merveilles Laissant au cimetière Les jours des abeilles . Quand l'autre nous assomme Révélons nos forces Car nous savons comme Fragile est l'écorce.


Librement inspiré de la lecture du livre "Le bug humain"

~~~

C'est toujours elle que l'on fuit Quand on engloutit film et series Quand à l'indigestion on se remplit La panse de viande et de sucreries C'est toujours cette peur que l'on cache Derrière ces rendez-vous de lâches Applis de fauves que l'on relâche Sans voir nos cœurs que l'on gâche C'est elle la source de nos désirs Sombres de pouvoir et d'empire Pour elle que l'on veut s'enrichir On serait prêt à tout, même au pire C'est toujours elle qu'on repousse Quand on veut que tout vite nous pousse Le talent sans travail, le succès sans secousse Qu'il nous suffise de lever le pouce C'est elle, la faux sépulcrale Qui du haut de son dernier râle Nous affole près de l'hôpital Pour elle, naquit le capital Qui nourrit nos pulsions vitales Oui, autrefois, il y avait de quoi Écouter en nous cette petite voix Qui disait : "Mange à tous les plats, car on ne sait pas demain sera fait de quoi Reproduis toi dès que tu peux, car les enfants il en meurt un sur deux Sois le curé le chamane ou le roi, car eux survivent ont tous les droits Économise tes forces dès que tu peux, le sommeil est hasardeux" Alors la construction occidentale Nous gave de son rêve maximal Mais sa croissance infinie a trois prix Le premier est d'enfermer nos vies Dans un cercle où n'existe plus l'ennui L'écran du soir remplace celui du matin Le temps se noie dans nos quotidiens Le deuxième est de tuer l'avenir De la terre et ses enfants à venir Pressée, exsangue, par tous les bouts Sa colère commence à s'abattre sur nous Le troisième et dernier est d'avoir oublié Le bonheur simple de la fraternité Nous, humains, dans nos canapés Ne savons plus être une communauté Et ce confort qu'on croit indispensable Est en fait la prison impensable De la force de l'humanité.


28 décembre 2021


Farniente


Coule le soleil sur le dos Glisse douce main sur l'eau Cale un sirop dans ses doigts Glacé sucré comme la soie Chaleur indolente souffle Chaque insouciance d'août La fin que l'on redoute Est l'été qui s'essouffle


18 janvier 2022

Le Glas


Je vous en prie, réveillez-vous : que sonne le sonneur de cloches tous ses carillons les plus clairs dans la nuit de l'obscur. Sortez des mers qui vous engloutissent dans leurs vagues rapprochées, lames de fond qui ne vous laissent plus loisir de respirer, et levez le menton vers le ciel qui hurle sans que vous ne l'entendez. Voyez les lueurs d'une nouvelle aube qui enflamme le ciel : la brume couve encore, mais les torches qui s'éveillent sont de plus en plus nombreuses, alléchées par l'immense clameur du soleil. Le grondement des rouages tonne dans les nuages orageux qui réclament toute, et je dis bien toute, notre attention en ce jour des adieux. Réveillez-vous, la fin d'une ère est proche, approche, se rapproche des maisons et des campagnes endormies. Réveillez-vous les premiers pour échapper aux cendres funestes des brasiers qui se profilent, doux reflets du couchant sur l'horizon. L'histoire se grave de fer argent en chaque instant saignant.

28 janvier 2022


Accepter ce qu'on ressent quand

Tous nos silences sont éloquents

À la recherche du sens dans l'insensé

Qu'est-on censé en penser ?

Sans doute cent souvenirs

S'ensuivront sans nous soutenir

Sont-ils là pour nous rappeler

La balance de l'éternité ?

Descendons dans l'autel sacré

Suspendons un souffle à l'entrée

Et levons nos sens vers le ciel

Car là-haut cent étoiles veillent


1 commentaire


Bill Kill
Bill Kill
07 janv. 2022

Merci pour ces partages,

si differents

qui nous interrogent

nous revoient à nos propres questionnements

ou pas…

😘

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Un tour du monde sans avion

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